Nos conseils pour déguster le vin comme un pro
La dégustation de vin, loin d’être réservée aux seuls œnologues chevronnés, est une expérience accessible à tous les épicuriens curieux et bons vivants, en quête de découverte et désireux d’affiner leur palais. Qu’il s’agisse d’éveiller vos sens, d’étoffer votre culture du vin ou tout simplement de partager un moment convivial, quelques techniques clés suffisent pour apprécier chaque bouteille dans toute sa complexité. Voici nos conseils pour une dégustation digne d’un professionnel.
1. Choisir le cadre idéal
Pour percevoir toutes les nuances d’un vin, il suffit de réunir quelques conditions simples mais essentielles.
Avant toute chose, il est essentiel de choisir un endroit calme et bien éclairé et d’éviter les odeurs qui pourraient altérer votre perception, comme les parfums, la fumée ou les odeurs de cuisine.
Une dégustation réussie commence aussi par le bon choix de verre : privilégiez des verres à pied, transparents et incolores. Privilégiez une contenance raisonnable si plusieurs vins sont au programme.
Astuce : tenez toujours votre verre à vin par la tige (la partie fine du pied) afin de ne pas réchauffer le vin avec la chaleur de vos doigts.
À ne pas négliger, la température de service du vin. Même le meilleur cru perd de sa finesse s’il est trop chaud ou trop froid. Il faut donc respecter les températures idéales pour chaque type de vin afin de profiter pleinement de la dégustation. Pour plus de praticité, une cave à vin de service permet de garder vos bouteilles à la bonne température et toujours à portée de main.
2. Observer le vin
La première étape de la dégustation consiste à examiner visuellement le vin.
Commencez par incliner le verre devant un fond blanc : cela permet d’observer la robe du vin, sa couleur, son intensité et sa limpidité.
À savoir : la teinte du vin évolue avec l’âge. Un rouge jeune présente souvent des teintes violacées ou pourpres, alors qu’un vin plus mature tend vers des nuances tuilées ou brunes. Les vins blancs, quant à eux, passent d’une robe très pâle à des teintes jaune paille, jaune doré ou ambré en vieillissant.
Pour évaluer la viscosité du vin, faites-le tourner doucement dans le verre. Vous verrez apparaître des coulures sur les parois : ce sont les fameuses larmes du vin. Plus elles sont marquées et descendent lentement, plus cela indique un vin « gras », synonyme d’une teneur élevée en alcool ou en sucres. À l’inverse, des larmes fines qui coulent rapidement peuvent révéler un vin plus léger, avec une acidité plus présente. On parle alors d’un vin vif.
3. Humer le vin
Avant de goûter votre vin, prenez le temps d’en explorer les arômes.
Commencez par humer sans faire tourner le vin dans le verre : c’est ce qu’on appelle le premier nez. Cette étape permet de déterminer si le vin est « fermé » ou « ouvert ». Si vous ne percevez presque rien, le vin sera dit fermé ; en revanche, s’il dégage déjà des arômes, il sera considéré comme ouvert.
Faites ensuite tourner doucement le vin dans le verre pour l’aérer et libérer davantage d’arômes : c’est le second nez. Essayez d’identifier les grandes familles aromatiques, comme les notes fruitées (pamplemousse, cassis), florales (violette, rose), boisées (pin, cèdre) ou épicées (poivre, cannelle).
4. Goûter le vin
Il est enfin temps de goûter le vin.
Prenez une petite gorgée et faites-la circuler dans votre bouche, en aspirant un petit filet d’air. Oui, cela produit ce drôle de bruit caractéristique et un peu bizarre. Ne vous inquiétez pas, c’est un grand classique d’une dégustation de vin : cette technique aide à mieux libérer et percevoir les arômes du vin.
Notez aussi l’équilibre entre acidité, douceur, amertume et alcool et évaluez la texture. Le vin est-il liquoreux, tannique, léger ? Enfin, analysez sa longueur en bouche : un grand vin se distingue par sa persistance aromatique longue, tandis qu’un vin plus simple aura une persistance plus courte.
Bon à savoir : Faut-il recracher le vin quand on le déguste ?
Recracher permet d’éviter les effets de l’alcool, surtout lorsqu’on goûte plusieurs vins à la suite, comme c’est souvent le cas lors d’événements professionnels. Pas d’inquiétude, cela n’enlève rien au plaisir de la dégustation ! L’essentiel est de savourer l’expérience, sans excès et tout en restant maître de ses sens.
5. Faire le point
Dernière étape de ce voyage sensoriel : l’analyse globale du vin.
Prenez un moment pour revenir sur les sensations que ce vin vous a procurées, et posez-vous les questions suivantes :
- Le vin est-il jeune ou déjà évolué ?
- Est-il bien équilibré ?
- Quels arômes avez-vous perçus ?
- Quelle est sa texture ?
- A-t-il une belle longueur en bouche ?
- Le rapport qualité/prix vous semble-t-il cohérent ?
Et surtout… l’avez-vous apprécié ? Après tout, le meilleur vin, c’est celui que l’on prend plaisir à déguster.
Le bon réflexe : Pensez à utiliser un carnet de dégustation. En y notant vos impressions à chaque étape, vous construirez peu à peu une mémoire gustative qui vous permettra d’affiner votre nez et votre palais… et vous garderez une trace de vos préférences pour vous guider dans vos prochaines acquisitions.
Pour aller plus loin
Que vous dégustiez vos vins lors d’un moment convivial entre amis, d’une découverte plus technique ou d’une grande occasion, la mise en température reste essentielle pour profiter pleinement de chaque bouteille. Découvrez nos conseils pour bien choisir votre équipement.